Concert Expresso vendredi midi à l'Auditorium de Lyon, sous le titre de « Clarinette en fête ». La brochure de la saison annonçait la Rhapsodie pour clarinette et orchestre de Debussy, puis De Falla, Ravel, Rimski-Korsakov, Prokovief. On peut donc s'attendre à des extraits d'oeuvres symphoniques avec de grands solos de clarinettes, comme dans le second mouvement de Schéhérazade pour Rimski-Korsakov. Et en fait, il n'en a pas été grand chose. Si, peut-être, ils ont choisi le troisième mouvement de Schéhérazade, où la clarinette a quelques phrases solos...
Alors le « Clarinette en fête » ne faisait allusion qu'à cette Rhapsodie de Debussy, ou alors peut-être du fait que le chef d'orchestre, en plus du soliste, François Sauzeau, est également éminent clarinettiste ? Je ne vois que ça... c'était Jean-François Verdier, super-soliste de l'Opéra Bastille de Paris, et assistant au CNSM de Paris. Et accessoirement chef lauréat de concours comme le prix Bruno-Walter du concours international de direction de Lugano. D'ailleurs, il paraît que lui aurait voulu sous-titre le concert « Imaginaire en fête » ou quelque chose du genre. Peut-être aurait-il mieux valu ! Alors je ne sais pas d'ailleurs comment font les musiciens pour suivre ses gestes, mais de l'extérieur, c'est beau à regarder. Très classe, simple, mais avec tous les élans nécessaires. Par contre s'il s'agissait de compter les temps, j'ai l'impression qu'il vaut mieux ne pas le regarder. Cela vient sans doute de la connaissance de l'orchestre avec lequel il a déjà donné plusieurs concerts, ou peut-être également d'un travail très précis en répétition ?
La Rhapsodie de Debussy, elle, était très bien. Sans vraiment de plus, je n'ai pas trouvé ça trenscandant non plus ! Bon, en même temps, je ne connais pas l'oeuvre, mais j'imagine qu'il manquait là un petit plus qui l'aurait rendue encore plus attirante. Cela dit, c'était déjà assez intéressant d'en entendre une version avec orchestre, qui, je crois, se donne généralement moins qu'avec piano !
Bref, pour un dernier concert de la saison de l'ONL, je crois qu'on aurait pu s'attendre à un peu mieux tout de même. Surtout après l'ouverture qui avait été faite - attention, je ne mets tout de même pas ce concert de vendredi à ce niveau !
lundi 30 juin 2008
ONL / « Clarinette en fête », (ou plutôt imaginaire, en fait)
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Hello,
RépondreSupprimerContente que tu ais fait un article sur ce concert.
J'ai été un peu déçue car une seule pièce avec clarinette, pour ce titre "clarinette en fête"... c'est exagéré. Et, personnellement, moi qui adore Debussy, j'ai été un peu déçue de la Rhapsodie. Par contre, j'ai adoré la toute première pièce du concert. (le nom m'échappe).
Dans l'ensemble j'ai quand même beaucoup aimé.
Par contre, tu ne trouves pas que c'est quand même dommage que le soliste joue avec partition? Ca m'a vachement frustrée!
Voila...
à bientôt!!!
ps: j'ai vu que tu m'as ajouté à tes contacts msn, je t'ai accepté. Est-ce que ça a marché? Car j'ai quelques problèmes de "msnage" en ce moment!
Oui oui ça a marché, seulement en ce moment je ne suis pas souvent sur MSN... c'est un peu par vagues !!
RépondreSupprimerEn effet, une seule pièce, c'est dommage... comme je disais, nous nous attendions à plus !
La première pièce du concert, extrait de la première suite du Tricorne de Manuel de Falla, si je ne m'abuse. Ces deux suites tout à fait magnifiques, que l'orchestre donnait En novembre par ailleurs... !
En fait, beaucoup de solistes non-pianistes jouent avec partition... enfin beaucoup est un grand mot, mais disons qu'il y en a plus qu'on le pense. Cela me dérange toujours un peu, mais en fait ça dépend des oeuvres et des circonstances. Je ne l'ai pas dit dans la chronique d'un récent concert, mais ce jour là j'avais été déçu en voyant qu'on leur installait des pupitres... et finalement ça se comprenait !!
En réalité, ici, je me dis que c'est un musicien qui est principalement en orchestre, clarinette solo certes mais en orchestre, et je crois que cela conditionne énormément ce genre d'habitude, et que cela rend encore plus difficile le saut à faire pour se lancer sans partition - surtout dans une oeuvre comme celle-ci, d'ailleurs, bien différente d'un concerto classique ! Mais, bon, sans pupitre, c'est clair que ça donne toujours plus de prestance...!