Vendredi 23 janvier 2008, 20h30, Auditorium de Lyon
« Couleurs d'orchestre, couleurs de voix »
Georges Bizet, Symphonie n°1 en Ut M
Hector Berlioz, Les Nuits d'Eté (extraits : Villanelle, Le Spectre de la Rose, L'Ile inconnue)
Maurice Ravel, Shéhérazade, trois poèmes pour chant et orchestre
Henri Dutilleux, Symphonie n°2, « Le Double »
Orchestre National de Lyon
Susan Graham, mezzo-soprano
Michel Plasson, direction
Après une belle symphonie de Bizet qui nous fait entendre de belles couleurs lumineuses et solaires, sans presque aucun souci de mise en place, place à la chanteuse américaine vedette, Susan Graham. Pour une fois que je peux me la péter un peu, je l'avais entendu lors de mon passage à New-York en février, dans l'oeuvre entière de Berlioz. En relisant le paragraphe à l'instant, je vois que ce qui m'avait plu est qu'on l'entendait bien au-dessus de l'orchestre et que l'on comprenait bien les paroles... et bien c'est encore ce que je me disais hier soir ! Pourtant ce n'était à mon goût pas gagné avec l'ONL, qui couvre presque immanquablement n'importe quel soliste qui chante avec eux ! Cela a donc très bien commencé dans les deux premiers extraits de Berlioz, cela dit l'orchestre n'aura pas tenu et dès que la pâte sonore s'étoffe dans l'écriture, que les différents pupitres se dispèrsent dans leurs interventions, ils finissent par en oublier la nuance et on perd un peu en qualité dans le troisième extrait, qui nous fait cela dit drôlement bien entendre le balancement d'une barcarolle.
Dans Ravel c'était un peu pareil : tant que les éléments musicaux ne se diversifient pas trop, Susan Graham passe largement au-dessus de l'orchestre (sans pour autant créer de déséquilibre ou faire de mauvais goût, au contraire !), mais dès que cela s'étoffe, le chef ne parvient plus à tenir les musiciens dans la nuance. Si l'on entend toujours la chanteuse, il devient vraiment difficile de comprendre ce qu'elle raconte... et je suis sûr que si certains musiciens s'entendaient de la salle, ils comprendraient bien vite... bref, passons.
Enfin, la symphonie de Dutilleux, assez originale et intéressante à mon goût, avec l'orchestre placé derrière un petit orchestre de solistes (quatuor à cordes, célesta, clavecin amplifié, timbales, trompette, trombone, basson, hautbois, clarinette). Le dialogue ou la confrontation se fait entre les deux ensembles durant toute l'oeuvre, avec des motifs énoncés d'un côté, puis repris, transformés ou ignorés par l'autre côté.
A voir la direction de Michel Plasson, on comprend bien les quelques soucis de mise en place et départs... les gestes sont amples et à la fois complètement fractionnés... comment savoir à quel moment placer son départ ? D'ailleurs, mon impression se confirme par le fait que notre premier violon solo se tortille dans tous les sens pour chaque départ du pupitre, ou même changement de note dès que c'est un peu lent... la pauvre, j'imagine que ce ne doit pas être des plus agréables obligations !
samedi 24 janvier 2009
ONL / Couleurs d'orchestre, couleurs de la voix de Susan Graham réussies !
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