Samedi 24 mai, Auditorium de Lyon. Jun Märkl dirige l'Orchestre National de Lyon.
Olivier Messiaen, Les Offrandes oubliées
Thierry Escaich, Les Nuits hallucinées, trois mélodies pour mezzo-soprano et orchestre (création mondiale)
Richard Wagner, Tristan et Isolde, Acte II en concert.
Avec Lioba Braun (Isolde), Nora Gubisch (Brangäne), Jon Frederic West (Tristan), Franz Josef Selig (le Roi Marke), Eric Huchet (Melot).
Ce concert semblait très attendu, et pourtant la foule ne s'y est pas pressé. La salle n'était pas pleine, et le concert prévu jeudi soir, annulé pour cause de grève, n'a même pas été reporté. De mon côté, je me réjouissais de découvrir le second acte de ce bel opéra, surtout après avoir assisté à la conférence le présentant, vendredi 16 mai.
Mais au final, ce concert me rend encore plus sceptique quant aux oeuvres pour chanteur(s) et orchestre et opéras en concert avec grand orchestre. Encore une fois, dans cette création mondiale de Thierry Escaich, la chanteuse était de manière générale couverte par l'orchestre. Et de même, trop souvent dans l'acte II de l'oeuvre de Wagner, l'orchestre était bien trop fort et les bouches des chanteurs bougeaient vainement de manière insonore. Du coup, on a bien du mal à juger de leurs voix et de leur expression !!
Pour ce qui est d'aller voir chanter un opéra en version de concert, je suppose qu'il vaut mieux bien connaître l'opéra avant de se rendre au concert, car il est bien sûr impossible de suivre l'histoire ni au niveau des dialogues (à moins de comprendre la langue chantée...), ni au niveau de la mise en scène, puisque par définition il n'y en a pas. Seuls quelques gestes et notions peuvent aider, comme l'arrivée en trombe du Roi Marke, Brangäne qui se place en hauteur dans le public pendant le long duo d'amour pour signifier qu'elle veille sur eux, le geste brusque de Tristan qui s'enfonce l'épée de Melot dans le ventre sur la fin.
Bien entendu, je crois que le fait d'accompagner des chanteurs avec un orchestre de cette taille (bien plus grand que dans les opéras !), qui joue sur scène (et non en fosse !), qui n'a pas une grande habitude des chanteurs, sont des facteurs qui n'aident pas...
En tous cas, pour un acte de Wagner, qui fait des longueurs, quand on ne sait pas précisément ce que racontent les personnages ou que l'on ne connaît pas la musique, c'est difficile ! On verra ce que donne la Damnation de Faust, d'Hector Berlioz, à l'Opéra de Lyon, à la fin du mois - sans oublier qu'on n'a eu l'idée de mettre en scène cette oeuvre que plus de vingt ans après la mort du compositeur...) !
dimanche 25 mai 2008
ONL / « Tristan et Isolde, l'amour ultime » qui n'emballe pas
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Un très beau programme ! Ne serait-ce que pour la première partie, je regrette de ne pas être lyonnais. Il est vrai que la puissance des orchestres est aujourd'hui un réel problème pour les chanteurs, mais c'est aussi au chef de gérer l'équilibre sonore. A Bayreuth l'orchestre est dans une fosse sous la scène donc on l'entend moins que s'il était sur le plateau avec les chanteurs. Peut-être aussi l'ONL a-t-il moins l'habitude d'accompagner des chanteurs que les orchestres d'opéra ?
RépondreSupprimerOui, du coup je n'ai pas parlé de Messiaen, mais heureusement que cette oeuvre était là à mon goût !
RépondreSupprimer(Attention, je n'ai pas dit que Wagner n'était pas beau !)
Je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs ce sont justement trois choses que j'avais oublié à mon billet (corrigé - merci !).
En effet, je crois que l'ONL n'a accompagné des chanteurs que 3 ou 4 fois dans la saison. Peut-être aussi devrait-on laisser les opéras... à l'opéra !
moi ça m'a plutôt plu ! peut-être parce que j'étais avec toi aussi (et à côté de la vieille dame qui me faisait des petits signes tendres...) enfin peut-être qu'un jour on verra un opéra avec l'orchestre dans la fosse (et pas "fausse" non ?)
RépondreSupprimerà samedi alors ! (il faut que je trouve absolument une idée de menu !)
bizette*
carole v.
Oui, "fosse", merci pour la correction !
RépondreSupprimerA samedi ;)
une vraie fosse !
RépondreSupprimeravec des ours !
RépondreSupprimerOlé!
RépondreSupprimerau fait si tu ne vas pas sur mon blog entre temps sache que la moussaka est transformée en tartiflette (on dirait un code secret !) et tu n'as pas le choix... dis moi quand même si tu détestes ça pour que je prévoie autre chose (pizza surgelée ou picard inévitable dans ces moments-là)
RépondreSupprimerà samedi !
Génial, j'adore la tartiflette !!
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