Mes vacances ont commencé par mon camp éclais, i.e. mon camp EEUdF (voir ici), qui a été très appréciable.
Ce compte-rendu voulait de montrer ce qu’on fait pendant un camp, mais, pris dans l’écriture, tout ce qui suit m’est venu tout seul pour raconter à peine une semaine, cependant une des plus, si ce n’est la plus intéressante. Du coup, je me limite à ça pour ce texte, et c’est déjà pas mal (trois pages entières de traitement de texte !! Je m’étonne vraiment en ce moment !)…
Tout d’abord, les premiers jours, c’est ce qu’on appelle les installes, ce qui représente les installations diverses et variées, allant des tables et bancs aux WC, passant par les vaisseliers, les tables à feux… Bref, tout ce que nous construisons nous-même et qui nous servira à vivre dans la nature trois semaines durant. On peut distinguer deux grands groupes d’installes : celles d’unité, donc une grande table et des bancs, et tout le nécessaire cité ci-dessus, le tout pour une cinquantaine de personnes ; et les coins d’pat’, ou encore coins d’équipe, où on se regroupe en équipe de 5 à 7 au moins tous les midis pour manger. Le nom vient du fait qu’avant, les équipes étaient appelées « patrouilles », cette expression est restée.
Les trois premiers jours, le « pré-camp », on s’est retrouvé sur le lieu de camp à quatre éclais (éclaireurs) de chaque unité (Béthanie, région Bas-Languedoc, et nous-même, Lyon II Rives), et regroupés là pour préparer, en trois jours, tout ce qui sera nécessaire dès le début de l’arrivée du reste du groupe, des 40 restants. On a donc à faire les installes d’unité, comprenant donc une table d’une vingtaine de mètres, avec des bancs, une table à feu pour poser deux à trois tripattes, un vaisselier, qui accueillera quelques bassines et un endroit pour laisser sécher les gamelles et bonnas (en gros, notre vaisselle : respectivement assiettes, couverts, verre, et grandes casseroles (pour 50 !), le tout en alu), ainsi que deux WC pour commencer.
Avec quoi on peut faire tout ça ? On trouve une scierie dans le coin, qui accepte de nous donner (parfois, comme cet été, vendre !) des croûtes, c’est à dire les côtés des troncs dont les scieries ne peuvent se servir, ce qui supporte l’écorce. On cherche ensuite des rondins dans les bois environnant (on finit par en acheter s’il n’y en a vraiment pas… mais j’ai jamais vu ça !) pour faire les pieds d’une table, par exemple, si ils doivent être à des endroits où il n’y a aucun arbre (en général, on se débrouille pour qu’il y en ai, des arbres, ça évite de transporter les rondins !). Les bancs, on fait avec comme piliers des petits rondins, et là où on s’assoit soit une croûte solide, soit un long rondin. La table à feu, des croûtes généralement, en réfléchissant un peu on arrive bien à quelque chose qui tienne, avec des côtés montants pour éviter le vent ; ensuite, on recouvre de terre pour isoler un minimum du bois. Le vaisselier, on coupe les carrés dans des palettes, et puis on met de la ficelle pour l’endroit où c’est censé sécher (très tendance, en ce moment !). Enfin, pour les WC, le plus simple est une palette, où on scie les planches à un endroit où on fixe la cuvette, on met des pieds quand-même, le tout sur un trou qu’il aura fallu préalablement creuser…
Le premier matin, nous arrivons en milieu d’après-midi, donc, et on décharge déjà tout le matos qu’il y a dans les voitures (l’Espace était blindé, derrière la première rangée arrière de siège, et idem pour la ZX qui ne comportait que les deux sièges avant, c’est pour dire !). On visite le lieu, on discute d’où peut se placer ça, ça, et ça. L’endroit des tables était fort bien choisi, puisqu’on avait des arbres les uns en face des autres, 6, qui faisaient toute la longueur ! Juste quelques piliers à ajouter ! Bref, avec tout ça, on a juste le temps de monter trois tentes avant de manger (on était six gars et deux filles, donc déjà deux tentes, et plus celle des resps).
Après manger, on entâme direct la table, parce que c’est pas confortable de manger par terre ! Mais le soir, c’était bien, la table était finie… Mais aucun banc en vue, lol ! Bref, on a mangé debout du coup ! Le soir, comme on avait bien bossé, on avait mangé tard, donc on a discuté un peu avant d’aller se coucher.
Le deuxième jour, liste des choses à faire… Les WC, le vaisselier, la table à feu, monter le marabout qui servira de QG (grande tente, qui sera l’ « espace de travail » des resps, si on peut dire… Tout le matos pédagogique, déguisements, affaires des responsables aussi puisqu’ils n’avaient qu’une tente à côté pour 7. Faut aussi faire les courses. Tiens, celles-ci, puisque j’y suis allé avec un autre éclai et un resp, nous ont pris toute la matinée… En revenant, les bancs étaient enfin faits… Bref, l’après-midi, et le lendemain matin, encore du boulot.
Les autres arrivèrent donc le troisième jour en fin de matinée. Evidemment, on est super contents de se retrouver, mais on distingue largement deux groupes : les béthaniens et les lyonnais ! Mais, bon, ça paraît normal, on se connaît pas, donc au début, on ne parle pas trop aux autres. Même si, entre ceux qui ont fait le pré-camp, on se connaît déjà un peu (et pourtant, pas assez pour rigoler ensemble…). Toujours étrange côté ambiance, les débuts de camp ! Bon, là on a pas fait grand chose le troisième jour dans l’après-midi, à part monter les tentes dans un espace assez grand. C’est provisoire, puisqu’elles seront installées ensuite à proximité des coins d’pat’.
Par contre, les trois jours suivants, c’est les installes d’équipe… Donc rebelotte pour ceux qui étaient là au pré-camp ! Alors, là, il faut se jumeler avec une autre équipe, pour faire les tentes en commun : puisque c’est pas mixte, une équipe c’est pas assez pour remplir deux tentes ! Donc les tentes doivent normalement se trouver non-loin, ainsi que les coins d’pat’. Nous, on décide de se jumeler avec une équipe, avec laquelle nous sommes bien décidés à monter des pilotis pour placer la tente, genre autour de deux mètres de haut ! Du coup, on trouve un coin pas mal dans une forêt de sapins, où il est plutôt simple de trouver quatre arbres pour faire les piliers. Mais les responsables décident de déjà faire des leurs, et nous jumellent avec une autre équipe. On râle, mais, bon, ça ne sert à rien !
Du coup, on discute avec notre nouvelle équipe jumelle : nous décidons que c’est nous qui nous occupons de trouver un coin pour la tente des garçons, et eux pour la tente des filles… Nous, évidemment motivés par l’idée du pilotis, on cherche désespérément… Et nous trouvons un coin pas mal, où, point important, il y a des pas mal de gros troncs coupés, mais, genre 30 à 50 cm de diamètre ! Il « suffira » de les débiter ! Ensuite, on pourra mettre notre table sous ce pilotis.
Ultra-motivés donc, on a rencontré quelques problèmes, par exemple au moment de couper les troncs, afin de faire des piliers. Evidemment, c’est long, et pas évident. Mais finalement, dès le premier jour, ils sont tous les six installés, et brêlés aux arbres définis. Nous avions besoin de six, puisqu’en en prenant quatre, nous n’aurions pas eu la place de caser la tente, là-haut. Bref, le deuxième jour, il s’agissait de fixer une armature… Et monter des troncs longs de trois à six mètres… et le tout à deux mètres de haut ! Heureusement, pas mal d’autres éclais sont venus aider… paraît-il.
Je m’explique : on avait monté un « petit » tronc, qui faisait une largeur. Bon, il avait l’air calé. Du coup, je déplace une malle pour pouvoir être assez haut pour faire mon brelage… Pas de chance, au moment où je suis juste dessous, le tronc décide qu’en fait, il n’est pas calé, ça ne devait pas lui plaire… Et puis, c’était marrant de tomber sur la tête de quelqu’un, non ? Bwof, en tout cas, c’est la mienne qui y est passé. Bon, moi, je m’accroupis sous le choc, et puis me relève : pour moi, tout va bien. J’aurais une petite bosse, quoi. Mais, bon, le tronc était gros et lourd, quand-même : y’en a qui disent que j’ai le dessus de la tête rouge… Je touche, je regarde ma main : ah, oui, en effet… Je saigne… Bon, là, y’a déjà la responsable infirmière qui arrive, parce qu’elle avait déjà été avertie qu’un tronc m’était tombé dessus… Elle me soutenais pour aller jusque l’infirmerie ; moi, ça allait plutôt pas mal, mais bon, je crois que de toute façon, de tous ceux qui m’ont vu, je suis celui qui ai eu le moins peur ! Oui, étant donné que je ne me suis pas évanoui, et que je n’avais pas spécialement mal, pas plus que ça ; en plus, l’infirmière, en m’aidant à aller à l’infirmerie, elle gueulait dans tous les sens pour appeler l’autre infirmier :
« Ouais, vite, Ben s’est ouvert la tête, sa saigne vachement, dépêche-toi de préparer il faut arrêter le sang qui coule !! ». Limite si elle me faisaient peur sur mon état, tellement elle flippait… Je voulais plutôt la rassurer, mais en même temps, je la comprends un peu !
Bon, un coup de fil aux pompiers, ils sont arrivés en 10 mn. En attendant, un coup de fil à mon père, évidemment. Mais, bon, c’était pas trop grave non plus ! Dans le camion de pompier qui m’emmènent à l’hôpital, j’apprends que ces pompiers là avaient fait le cours théorique sur les hémorragies juste ce matin-là ! Une chance ! Et puis, du coup, je constitue la pratique, lol ! Mais, bon, après l’infirmière de l’hôpital qui bourrine sur ma tête pour préparer l’intervention du médecin, parce que c’était plutôt du genre « Vivement la retraite, et puis j’ai faim, quoi ! » (il était presque midi), et la preuve, c’est que, quand on lui a demandé quelque chose pour me nettoyer les mains rouges de sang, elle a froidement répondu :
« Oui, non mais regardez, là, il y a un lavabo et du sopalin, alors débrouillez-vous, moi je n’ai pas que ça à faire ! ». Elle est partie, et deux minutes plus tard, alors que le médecin arrive, on entend le « ding » du micro-onde ! Bon, le médecin est super sympa, je finis avec 6 points de suture en revenant au camp, où on m’acclame un peu, ou plutôt le tronc ^^.
Pendant mon absence, l’armature a été fixée. C’est là qu’apparemment, on nous a aidé. Ils prétendent ça, les autres, mais moi je crois en mon équipe :D !
Bon, ensuite, jusqu’au lendemain, nous avons cloué les croûtes pour faire la plate-forme, et enfin, fait en vitesse la table à feu, le vaisselier, et, ce qui fût le plus vite fait et qui tînt le moins longtemps avant notre table, les bancs, qu’on a dû refaire une dizaine de fois pendant le camp… Ils étaient minables ^^.
Bref, cette première semaine qui a été, j’ai trouvé, la meilleure, sauf que ce que j’aurais préféré, c’est qu’elle se fasse dans l’ambiance du reste du camp, niveau entre Béthanie et Lyon. Mais bon, c’est pas grave :-) !
On s’est bien éclaté quand-même, et puis surtout moi, je me suis éclaté, niveau tête ^^.
Bon, je m’arrête là avec trois pages de traitement de texte (je n’exagère pas, je suis à trois lignes de la fin, et je vais la compléter !)…
Vous pouvez trouver des photos de tout le camp, y compris de notre pilotis, par l’intermédiaire du site dont je rappelle l’adresse : www.bm-lyon2rives.com.
Bien sûr, toutes vos questions, posez-les ! Tout ce que vous avez pas compris, ou bien des photos qui vous étonnent… N’hésitez pas !
Et, pour la route, une petite photo de notre pilotis.
jeudi 8 septembre 2005
« Vacances – Camp Eclais : Les installes »
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