ONL / « Musiques royales »

Programme original la semaine dernière avec l’Orchestre National de Lyon à l’Auditorium.
Haydn – Symphonie n°85 « La Reine de France »
Dutilleux – « Tout un monde lointain » pour violoncelle et orchestre
Cherubini – Requiem en ut mineur pour chœur et grand orchestre

Concerts maudits ? Ils ont été à la mémoire d’Armin Jordan, décédé en septembre 2006, qui devait les diriger. Claus-Peter Flor devait les diriger, mais… souffrant, il a dû être remplacé par Oleg Caetani. Qui semblait quant à lui boiter légèrement !

Mais en tous cas, samedi soir, très beau concert ! Excellent pour se changer les idées après une mise en loge d’harmonie d’environ 7h. On a même pu admirer dans la Symphonie l’art du menuet et trio. Bien conforme aux règles classiques qu’on nous avait demandé d’apprendre pour l’examen de la journée. Dès les premières notes, nos places du deuxième rang nous permettent de sentir que le chef se fait très proche des musiciens, et garde avec eux un lien étroit par le regard et la gestique. Très agréable, puisque cela crée réellement quelque chose de plus, et ça se sent !

Le concerto pour violoncelle de Dutilleux est original et plutôt assez impressionnant. Au début on voit que le soliste a prévu un pupitre. Puis finalement, on veut bien, parce que ça envoie ! C’était interprété ici par Truls Mørk, une personne déjà bien imposante, surtout de près et en contre-plongée ! C’est une œuvre qui reste assez lyrique, tout en gardant bien sûr l’innovation des harmonies et des couleurs. En revanche, beaucoup de nuances, donc excellent des premiers rangs, cela dit il semblerait que toutes les couleurs piano du soliste ressortaient (très) mal dès le premier balcon… Mais, d’où l’on était, c’était vraiment impeccable, et surtout épatant ! Le bis manque et son absence frustre un peu, mais, finalement… le pauvre violoncelliste n’en a-t-il pas montré assez ? On ne peut pas le laisser se reposer un peu ?

Enfin, le Requiem de Cherubini ; très belle œuvre, créée pour les funérailles de Louis XVI. Les chœurs de Lyon – Bernard Tétu était préparés par Catherine Molmerret. Les différents mouvements s’enchaînent sans faire de longueur dans cette partition qui est sans doute devenue rapidement la plus célèbre œuvre sacrée de son compositeur. En tous cas, voilà un moment que je n’avais pas entendu de musique sacrée en concert, et c’est un plaisir de retrouver de belles couleurs et harmonies via l’enrichissement de la musique par un chœur !