Nouvel épisode de la biennale « Musiques en scène », cette fois-ci à l'Auditorium, avec l'Orchestre National de Lyon, comme je vous l'avais annoncé. Soirée de musique contemporaine, quelque chose d'assez rare pour aller y jeter un coup d'oeil... et pourtant, le public ne s'est malheureusement pas déplacé en masse pour l'évènement...
A la direction, Peter Eötvös, commissaire associé de l'édition 2008. Parmis les représentations auquel il participe également, il y a eu notamment le festival Japon de l'Opéra de Lyon. Mais, ce soir, il dirige ici exclusivement de la musique.
Au programme : Traiettoria, pour piano et sons générés par ordinateur (deux mouvements), de Marco Stroppa ;
...Quasi una fantasia..., pour piano et quatre groupes instrumetaux dispersés dans l'espace, de Kurtág ;
Cap-Ko, concerto pour piano acoustique, synthétiseur et orchestre, de Peter Eötvös ;
Prométhée, d'Alexandre Scriabine, Le Poème du Feu, pour grand orchestre et piano avec orgue, choeurs et clavier à lumières.
Dans l'ensemble, je ne dirais pas que c'était une excellente soirée où l'on a pu écouter de la belle musique... c'est clair ! Cependant, on peut dire que la soirée a été plutôt intéressante...
D'abord, la pièce avec sons générés par ordinateur. Ben écoutez, c'est sympa, cela dit, j'ai trouvé que finalement c'était un peu tout le temps pareil... ça a l'air cool au début, mais... on se lasse vite !
Kurtág est déjà nettement plus impressionnant, puisqu'on entre réellement dans la spatialisation de la musique, avec la dispersion des musiciens en quatre groupe dans la salle. Un pupitre de cordes se trouve d'un côté du premier balcon, un pupitre de vents de l'autre côté (qui comprend notamment une flûte à bec !), des chanteurs jouant l'harmonica ou les clochettes à l'avant du balcon), et enfin, sur la scène, les claviers, percussionnistes ou encore harpe et autres gros instruments.
Le concerto d'Eötvös, ben... on n'a absolument pas entendu le synthétiseur. Sinon, ben, ouais, c'était sympa. Ni plus ni moins.
Enfin pour terminer ce [long] programme, la pièce de Scriabine était également intéressante. Je n'ai pas vraiment entendu l'orgue, et j'ai l'impression que les choeurs n'ont réellement apporté à la pâte musicale que sur les quelques dernières lignes... Cela dit, l'orchestre était effectivement bien achalandé, et les musiciens étaient très nombreux pour remplir la scène... le clavier à lumières, enfin, projeté sur l'orgue, était assez sympa, pour se terminer d'ailleurs sur une belle illumination arc-en-ciel pour l'accord final (qui était d'ailleurs très réussi !).
Bon point tout de même pour Pierre-Laurent Aimard, qui a joué toute la soirée sans relâche, du début à la fin, et pas des choses les plus simples...!
Enfin bon... c'était assez intéressant, mais bon, ça va qu'on n'a pas ça tous les soirs... auquel cas d'ailleurs je n'irais pas assidûment !!
mercredi 19 mars 2008
ONL / Musiques en scène
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Oh! Il y avait un clavecin du père Castel??? La chance! Je ne savais pas que c'était encore utilisé! Et ça donne comment, visuellement?
RépondreSupprimerTu parles du clavier à Lumières ? Je ne sais pas si c'était effectivement un "clavecin du père Castel" puisque je ne sais pas exactement ce que c'est...
RépondreSupprimerIci, nous avions un clavier de synthétiseur, programmé par un ingénieur lumière (Yoann Tivoli).
Le résultat était assez sympa, puisque les projecteurs éclairaient tour à tour l'orgue dans une couleur qui leur était propre. Bon, parfois, on obtenait des juxtaposition un peu étranges, mais au final, c'était plutôt sympa, surtout quand on se rend compte que l'on a toute la palette de couleurs de l'arc-en-ciel en une quinzaine de projecteurs !