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lundi 17 mars 2008

Opéra de Lyon / Lady Sarashina pour la biennale "Musiques en scènes"

Mardi 11 mars, Opéra de Lyon.
Lady Sarashina, de Peter Eötvös - Création mondiale le 4 mars.
Direction musicale : le compositeur en personne.

Mireille Delunsch est Lady Sarashina ; avec Ilse Eerens, soprano, Salomé Kammer, mezzo-soprano, Peter Bording, baryton.

Peter Eötvös est la vedette de cette biennale Musiques en Scène 2008, puisqu'il en est le commissaire associé. Et cela lui ouvre cette année encore les portes de l'Opéra de Lyon, qui avait créé en 1998 son opéra « Trois soeurs », mais aussi notamment de l'Auditorium de Lyon, où il dirigeait mercredi son Concerto pour piano acoustique, synthétiseur et orchestre (note à venir !).

Lady Sarashina est apparemment une femme de la cour japonaise qui vécut au XIème siècle, époque où les femmes avaient une place importante dans la société. Elle raconte dans un livre éponyme de l'opéra son voyage de Kyoto à Sarashina, lieu que personne n'a semblablement réussi à repérer précisément. Fille du gouverneur d'une province du Japon, elle raconte avec poésie l'admiration qu'elle voue à la nature, avec tous les lieux qu'elle découvre, pèlerinages, rêves et réflexions sur la vie et la mort. Elle ne connut l'amour qu'à travers la rencontre d'un seul homme qu'elle rencontra un soir, avec qui elle échange quelques poèmes, et qu'elle ne reverra jamais de sa vie.

C'est l'histoire de cet opéra en neuf tableaux, que je découvre un peu en écrivant cet article : en réalité, j'avais compris qu'il s'agissait du voyage d'une femme, d'une rencontre avec un homme mystérieux, d'échanges de réflexions.

Je n'ai pas énormément accroché à la musique, cela dit la mise en scène et les décors étaient assez sympatiques. Simplement et sobrement, les personnages évoluent très lentement, comme en planant. Comme dit dans l'article de ResMusica.com, « tout se déroule [...] comme dans un rêve avec un temps presque toujours figé - excepté la course des deux arceaux sur un fond de décor très minimaliste - et une distance prise avec le réel : par la stylisation du chant évoquant les inflexions du théâtre japonais et laissant [...], l’émotion toujours en suspens ; par l’économie du geste et du volume sonore qui privilégie la demi-teinte et distancie le propos ».

Les chanteurs utilisent parfois des micros qui permettent de faire entendre des voix de derrière. La musique est également spatialisée par le pupitre de clarinettes qui dispatché dans la salle : 2 au second balcon, et un au sixième, chacun avec leur petit affichant le chef. Il y a dû avoir des passages pas facile à caler, notamment des traits qui s'enchaînent de l'une à l'autre clarinette, parfois même d'une clarinette à l'orchestre, puis inversement, etc. Musique très intéressante dans ce sens là !

En tous cas, l'oeuvre est les artistes sont très applaudis à la fin, et Peter Eötvös autant que les chanteurs n'arrêtent pas leurs allers-retours entre la scène et les coulisses !

4 commentaires:

  1. Arf justement je voulais aller le voir... Tu sais s'il y a encore des représentations? =)

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  2. Arf... malheureusement les dernières étaient jeudi et dimanche...

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  3. Mouais! J'aurais bien aimé voir cet opéra...(heureusement, il y a tes chroniques de concert) Le livret est en quelle langue, Ben?

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  4. Il est en anglais, mais on garde tout de même un peu de mal à comprendre juste à l'écoute ! Les titrages ne sont pas de trop !

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