Anaïs

Un premier article que j’écris sur mon entourage. Pour le moment le seul, est-ce que j’en écrirais d’autres ? Je ne sais pas si je pleurerais pour d’autres personnes, si j’aurais envie d’en parler ici.
Mais voilà, je lui consacre un article, afin de montrer mes pensées pour elle, afin peut-être, de lui montrer, quand elle reviendra d’où elle est partie…

Les premiers signes que j’ai pu constater personnellement, c’est quand, à la fin de l’année dernière, elle pleurait dans les derniers jours. A mon sens, pourquoi pleurait-elle ? Parce qu’elle s’était attachée à du monde dans la classe, dans le lycée ; parce qu’elle les quittait pour rejoindre un autre lycée. Cela la rendait vraiment malheureuse ; enfin à mon sens, c’en était la raison prépondérante.

Puis, cette année, étant donné qu’elle est partie dans le lycée où toutes mes connaissances collégiennes, à peu d’exception près, sont allées en seconde, il m’a été dit qu’elle pleurait souvent. Puis, un fort absentéisme au lycée, à commencer par des journées entières, puis des semaines entières. Et voilà que, me tenant au courant, j’apprends qu’elle a complètement arrêté, s’inscrivant au CNED, pour suivre les cours à domicile, par correspondance. Est-ce que c’était dû à la cause première que j’avais pu constater, en fin de l’année précédente ? Je n’en ai aucune idée… Quoiqu’il en soit, elle voyait un psychiatre, je le savais aussi. Cependant, et je ne sais pourquoi, et je le regrette, je n’entretenais pas avec elle une correspondance régulière… il me semble que j’aurais dû, même si cela n’aurait pas empêché son départ.

Son départ, en effet, ce lundi, avant-hier. Elle est partie. Incarnée dans un hôpital psychiatrique, à Lyon, depuis trois jours. Je ne l’ai appris que trop tard pour avoir pu la revoir. Quel imbécile… J’étais au courant depuis plus d’une semaine que son départ serait imminent… J’ai essayé de l’appeler, mais tombait souvent sur son répondeur. Une amie que je voyais régulièrement me disait qu’elle les avait eu, et qu’elle répondrait à l’appel une prochaine fois. Une amie qui était souvent fourrée chez elle.
Evidemment, j’ai réessayé, mais sans réponse… Ce n’est pas grave, je ne lui en veux en aucun point… Par contre, pour moi, je suis un imbécile : même pas capable de trouver un moment pour me rendre en compagnie de cette amie chez elle. Même pas capable de penser à s’arranger, voulant le faire de moi-même. Ce n’est que maintenant que j’y pense, en essayant de savoir si les visites sont possibles. Je ne sais pas, mais j’espère que oui.

Même si son départ était inévitable, j’aurais voulu la revoir avant son absence… et je suis moi-même victime de mon manque de réactivité… Tant pis pour moi. Et maintenant, j’aimerais la revoir avant de partir en vacances… Lui rendre visite, espérant que c’est possible…

J'ai aussi appris que vendredi, elle avait attendu des personnes de son ancien lycée, toute l'après-midi, jusqu'à minuit. Cela m'a beaucoup marqué, même si c'est du à sa maladie... Car évidemment, personne n'étant au courant, personne n'est venu...

Anaïs, tu es partie, mais je pense souvent à toi, et très souvent… J’espère que ton rétablissement soit aussi prompt qu’on puisse l’imaginer dans la mesure du possible…