Il y a des oeuvres que vous adorez, que vous passez en boucle, que vous réécoutez pendant des heures, sans pour autant savoir pourquoi, vraiment, vous aimez. Et bien c'est mon cas avec le Concerto pour violoncelle en Si mineur op. 104 d'Antonín Dvořák, que j'ai découvert il y a trois semaines à peine grâce à la série Le Monde / Deutsche Grammophon.
Je n'avais pas vraiment pris le temps d'écouter tout de suite, mais je l'ai fait il y a un peu plus d'une semaine, et je ne me détache pas de ce concerto dont je suis tombé amoureux, ici enregistré par Pierre Fournier au violoncelle, accompagné par l'Orchestre Philharmonique de Berlin (site officiel) dirigé par George Szell. Le livret fourni avec le CD permet de découvrir également le compositeur si l'on ne le connaît pas bien, mais aussi et surtout le contexte de la composition des oeuvres que l'on peut écouter, ainsi qu'un petit commentaire.
Ce concerto date de la période américaine de Dvořák, deux ans après la Symphonie du Nouveau Monde (qui figure également sur ce très bon CD), soit en 1895. Le livret, justement, nous mentionne que Brahms l'admirait (et en était presque jaloux !), et que c'est le dernier concerto qu'ait écrit Dvořák... finalité atteinte ?
Le premier mouvement débute par une introduction inhabituellement longue (vous allez me dire, le concerto dure 35 minutes...), et je n'ai d'ailleurs pas manqué de remarquer qu'elle fait, à l'image du concerto, la part belle aux solos de clarinette ! Dès ses premières notes, le soliste annonce fermeté et détermination dans une magnifique première phrase.
Le second mouvement laisse la place à des thèmes nostalgiques et mélancoliques au violoncelle, souvent soutenus par les vents, qui fait place notamment à un tutti dramatique et inquiétant de l'orchestre, qui rappelle largement à mon sens la Symphonie du Nouveau Monde.
Enfin, on retrouve dans le troisième mouvement le ton déterminé et très enjoué du premier, encore une fois dès la première phrase sublime du soliste (je vous avais prévenu : je suis tombé amoureux !!). Lui et l'orchestre s'entraînent l'un et l'autre plus joyeusement pour terminer triomphalement, malgré des passages plus pensifs comme la dernière phrase du violoncelle.
Sur ce, je vous laisse vous faire une idée avec les vidéos suivantes de Yo-Yo Ma et l'Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Kurt Masur. Malheureusement, le premier mouvement n'est pas complet, mais vous pouvez retrouver sur Youtube une version de Rostropovitch avec Carlo Maria Giulini et le London Philharmonic Orchestra (voir liens en fin d'article). Je ne saurais dire quelle est la meilleure version ; j'ai ici préféré celle-là car divisée en trois seulement !
Voir la version de Rostropovitch avec Carlo Maria Giulini et le London Philharmonic Orchestra :
dimanche 30 mars 2008
Concerto pour violoncelle de Dvořák : fascinant...
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Peut-être mon compositeur préféré... Dans une oeuvre qui égale sinon surpasse la Symphonie du Nouveau-Monde.
RépondreSupprimerSublime.
Heureux de voir que je ne suis pas le seul !!!
RépondreSupprimerPar contre la version YouTube est de meilleure qualité, mieux vaut écouter celle-là. Sinon, mais bien sûr je ne vous ai rien dit, vous pouvez aussi jeter un oeil juste là:
RépondreSupprimerhttp://www.mininova.org/tor/937969
La version YouTube a de plus l'avantage non-négligeable d'être dirigée par Rostropovitch...
La version dont j'ai donné le lien ?
RépondreSupprimerElle est dirigée par Carlo Maria Giulini ;)
Quel bel enthousiasme, et comme je suis désolé de ne pas le partager ! je n'ai jamais réussi à apprécier pleinement Dvorak. J'ai entendu ce concerto à Paris joué par Rostropovitch (et je dois en avoir ou 4 versions excellentes en disques, avec Janos Starker, Piatigorski entre autres), mais je ne sais pas pourquoi je suis toujours resté un peu à l'extérieur de cette musique que je trouve un peu trop académique et prévisible, à l'instar de celle de Tchaïkovski. Je sais bien que je n'ai pas d'excuses ! J'ai même travaillé et joué en concerts plusieurs oeuvres de Dvorak (la 9e symphonie, le quintette avec piano), c'est bien écrit, bien orchestré, les mélodies sont belles mais rien à faire je m'ennuie.
RépondreSupprimerComme quoi... moi non plus je n'ai pas d'explication du fait que j'adore ! La puissance des thèmes, expression, profondeur...
RépondreSupprimerAu moins, on ne pourra pas dire que tu n'as pas essayé !!
Oui, un grand chef-d'oeuvre, et tu as là une version tout à fait de premier choix.
RépondreSupprimerSi ça intéresse l'un ou l'autre des lecteurs, je peux fournir des versions libres de droits, il en existe de très bonnes.
Merci pour la précision, j'en suis donc d'autant plus fier ^^
RépondreSupprimerMoi je suis toujours preneur, pour le jour où j'aurais du temps pour comparer un peu ;)
En voici déjà deux.
RépondreSupprimerTortelier / Ackermann (1948), une version vraiment âpre, sans concession.
A charger directement ici : http://musicontempo.free.fr/dvorak1948/ .
Et puis l'autre, Rose / Rodziński, vraiment épatante - versant lyrique (1945).
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2007/12/20/802
Voilà, bonne écoute !
Et pour ceux qui ont un poil dans le clic :
RépondreSupprimerPremier lien
Second lien
Merci bien !
RépondreSupprimerJe prends aussi !
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