ONL / L'archet... inégalable de Vadim Repin ?

Ce jeudi à l'Auditorium de Lyon, c'était le show de Vadim Repin, violoniste russe apparemment des plus connus du monde, et que je ne connaissais pas il y a quelques jours. 36 ans en 2007, et trente ans de carrière... il fit ses débuts en public après seulement 6 mois de travail du violon, à l'âge de 5 ans ! Je ne vais pas vous citer toute sa biographie et ses innombrables performances, récompenses et prix, que vous pouvez directement retrouver sur son site internet.

Son interprétation, accompagné par Jun Märkl et son Orchestre National de Lyon, du concerto de Beethoven était réellement géniale, que ce soit sur les plans technique ou musical. Je ne connaissais pas vraiment ce concerto, du moins pas le premier mouvement, et d'ailleurs je vous avoue que c'est le mouvement que j'ai eu du mal à suivre finalement... il explique mon point d'interrogation au titre de cet article, car je n'ai pas été au devant de mon fauteuil sur toute la durée du concerto. Mais je ne doute pas que c'était certainement sans erreur... d'ailleurs, le dernier mouvement, extra-connu et que j'avais donc évidemment déjà entendu ici ou là, m'a complètement rappelé à l'écoute... Les deux bis, d'ailleurs, nous ont également remartelé, si on ne l'avait pas remarqué, la capacité du violoniste à rester virtuose... tout en s'amusant avec l'orchestre ! Ben, oui, s'il vous plaît, un bis accompagné de quelques pizzicati aux cordes (visiblement surprise pour l'orchestre, d'ailleurs) !

En seconde partie, la troisième symphonie de Bruckner, dédiée à Wagner. Je ne la connaissais pas non plus, comme aucune du même compositeur, mais j'ai été conquis ! On retrouve bien sûr l'ombre de Wagner, mais également d'autres éléments bien plus caractéristiques... je ne peux tout détailler, mais on ne s'ennuie guère pendant cette oeuvre de presque une heure ! Et un fin connaisseur m'a confié que ce n'était peut-etre pas sa symphonie la plus prenante... les autres doivent alors être des meilleures !

En conclusion, une phrase lue sur Resmusica concernant le même concert donné hier soir à Grenoble, et qui résume très bien ce que j'ai pensé du concert : « Dans un tel programme, on ne cherchait pas la perfection froide, on cherchait l’émotion musicale. On l’a eue. ». Avec mon bémol quant à mon attention loin d'être continue qu'ont réussie à retenir Vadim Repin et l'ensemble des musiciens lors de la première partie.