Jeudi 5 mars 2009, 20h30, Auditorium de Lyon
L'oeuvre de Widmann est assez étrange, quoiqu'elle fasse tout de même preuve de recherche et expérimentations sur la spatialisation de l'espace / l'organisation de l'orchestre, ainsi que sur l'orchestration et l'organologie, les timbres des instruments et des familles d'instruments. Car ils sont placés par famille (6 violoncelles, 4 violons, 4 clarinettes, 4 hautbois, 4 bassons, 4 flûtes, ......) ; et l'on retrouve des instruments rare comme le contrebasson, la clarinette basse et la contrebasse, le cor anglais et le heckelphone, ...
Ensuite le fameux concerto pour clarinette. J'aurai sans doute une vue trop subjective dans la mesure où je suis clarinettiste, et où je le travaille pile en ce moment. Déjà on peut remarquer que les allemands ont en effet un style, un son, un timbre bien différents que les français. Pas la même manière de jouer, ne recherchant sans doute pas les mêmes effets. Du coup je reproche beaucoup de chose : très peu d'articulations déjà, tout est un peu plat ; un tempo trop grand, surtout dans les premier et second mouvements ; un manque de soin dans les attaques (très difficiles, cela dit, je sais) qui claquent souvent, un manque de ryhmique, un tempo qui bouge beaucoup d'ailleurs notamment dans le premier mouvement. Bref, pas convaincu, et pareil pour l'orchestre. J'ai trouvé qu'il manquait de rondeur et de largeur. Certes c'est une formation réduite pour un concerto de Mozart, normal, mais quand-même... il n'y avait pas beaucoup de couleurs.
L'orchestre, parlons-en surtout dans la symphonie qui suivait. Ou plutôt le chef en fait. On aurait un peu dit un personnage de dessin animé, avec des gestes très hachés, mais surtout avec un souci - par rapport à comment moi je vois les choses : les impulsions sont sur les temps où il les veut, et non sur le temps d'avant... alors du coup je ne sais pas trop comment il gère ça, mais en fait je ne suis pas sûr que les musiciens eux même le savent. Du coup, déjà un peu de manque de précision. Et, de même que dans le concerto, on trouvait encore un manque de rondeur ou de profondeur. Mais je crois pouvoir penser que les gestes du chef n'aidaient pas car ils n'était pas très larges ou profonds non plus !
...la spatialisation de l'espace, vraiment?
RépondreSupprimerOh ça va ! Merci tout de même ^^
RépondreSupprimerPas si surprenant que ça que tu sois déçu par la version allemande. Les clarinettistes français sont bons, très bons même, c'est la raison pour laquelle ils s'exportent très bien dans les orchestre du Monde entier. Idem pour les hautbois, flûtes, et bassons.
RépondreSupprimerTiens, d'ailleurs j'ai oublié de saluer le fait de programmer un concerto pour clarinette. Cela arrive finalement rarement pour les instruments de l'harmonie, et personnellement peu m'importe que ce soit un tube qui soit programmé !
RépondreSupprimerSinon, dommage en effet qu'il n'aient pas choisi une de nos fiertés... on n'en manque effectivement pas en France !
(Je ne dénigre pas pour autant Widmann : au contraire, je reconnais très bien son travail même si je n'y adhère pas !)