L’aventure a commencé il y a plusieurs mois, quand un prof de clarinette du stage effectué en Avril nous a briefé sur un stage d’orchestre de haut niveau amateur, au prix de 90€ pour deux semaines. Il nous en parlait parce que l’orchestre manquait apparemment d’effectifs en clarinette. Tout à fait intéressé, je lui laisse mes coordonnées… et quelques semaines plus tard, il m’envoie la brochure du stage, et les modalités spécifiques à cette audition de secours, et je me charge de renvoyer à la Confédération Musicale de France (CMF) les papiers nécessaires. Quelques temps plus tard encore, une semaine environ avant la date d’audition, je reçois enfin les partitions parmi lesquelles je dois faire un unique choix… et, le jour dit, 10 juin, avant-veille du bac, je me rends au conservatoire de Lyon pour cette audition… qui se déroule plutôt bien. Le jury à l’air sympa, et m’informe que la réponse me serait donnée quelques jours plus tard par téléphone… et effectivement, trois jours plus tard, la CMF téléphone pour m’informer que… je suis retenu ! Certes, au poste de troisième clarinette, mais l’expérience s’annonce très bonne, puisque originellement, pour faire partie de l’orchestre, entre autres, il faut détenir au moins le DEM (que je devrais passer à priori l’année prochaine).
Et c’est donc le 14 juillet que je prends le train pour Rouen, où je vais passer la journée chez ma tante, avant qu’elle m’emmène le lendemain sur les lieux du stage, à une petite demi-heure de là, dans un petit village plutôt coquet… Nous sommes accueillis dans le VVF, où nous nous rendons. C’est plutôt vide à notre arrivée, mais une heure plus tard, le régisseur de l’orchestre se présente, et nous laisse nous installer dans les bungalows. Et durant toute l’après-midi, les quelques soixante musiciens de l’orchestre arrivent et s’installent. Après un pot de bienvenue organisé par le VVF, nous pouvons aller manger, puis, pour la soirée, je rencontre deux musiciens du même âge, ainsi que l’animateur pour les mineurs, avec qui on ouvre… une bouteille de rouge et un saucisson ! Au moins, on saura à quoi s’en tenir pour la suite du stage !
Pour ne parler d’abord que des journées, elles étaient plutôt intensives. Généralement 9h30 – 12h le matin, et 15h – 18h ou 14h – 16h30 l’après-midi, les temps de travail (modulables pour la durée) étaient partagés entre travail de l’ensemble de l’orchestre (les tuttis), et répétitions de partiels, c’est-à-dire en groupes réduits (les percussions d’un côté, cuivres d’un autre, et bois d’un autre). On avait du temps l’après-midi que l’on remplissait comme bon nous semblait, entre balades, jeux de cartes, piscine ou autres… Et dès la première répétition, on pouvait constater le haut niveau de l’orchestre par rapport à ce que je connaissais auparavant : en gros, toutes les notes étaient là, et il restait un beau boulot globalement d’interprétation, parfois de mise en place, qu’un chef du petit orchestre de Bourgoin-Jallieu n’aurait même pas pu imaginer mettre en œuvre avec sa formation…
De leur côté, les soirées, comme annoncé plus haut, s’annonçaient plutôt festives… et la configuration géographique des bungalows des stagiaires allait en ce sens, puisqu’une bonne partie formait une cour tournée non vers l’allée du VVF, mais vers elle-même, en gros… Deux tables en plastiques ont donc été installées, en gros, pour la durée du stage, par les stagiaires, et elles accueillaient tous les soirs quelques packs de bière, parfois un peu d’encas, puis autres alcools. Et tous les deux jours, un groupe de stagiaires allaient mettre les cadavres aux ordures, et ramenaient presque un coffre de boissons diverses, si vous voyez ce que je veux dire… C’était donc le bon plan soirées, puisque le bar du VVF, auquel nous avons fait faire un bénéfice de 1500€ pour la première semaine – plus gros bénéfice enregistré, apparemment -, fermait autour de 23h…
Pendant la durée du stage, il y a également eu deux concerts de musique de chambre dans les petites églises environnantes, dans lesquels une bonne partie de l’orchestre a pu montrer, par petits groupes, les talents de chacun en terme de musique de chambre. D’après les retours, les concerts étaient de très bonne qualité !
Enfin, pour parler des concerts, on estime que la quantité de public était un peu faible par rapport au niveau de l’orchestre… mais de mon côté, j’estime que la quantité de public était plutôt en rapport avec les – petits – lieux dans lesquels nous avons joué (excepté le dernier). Premier concert, dans de bonnes conditions, à Forges-les-Eaux, dans la salle de concert où nous avons travaillé toute la durée du stage. Le second concert, pour lequel nous avions trois heures de route aller, et idem retour, était dans un gymnase… dans des conditions lamentables… la température excessive, normal, puisqu’en gymnase… avec, une acoustique injouable… certes, l’installation était bonne, avec un bon podium et de bons éclairages (quoique…), mais des conditions terrifiantes… et évidemment, personne, ni même le régisseur, n’était prévenu ! Et d’ailleurs, on n’est pas passés loin de l’annulation du concert, tellement le public était nombreux… cela ne dépassait largement pas la centaine de personnes ! Bref, au final, concert-répétition, avant le concert du lendemain…
Concert du lendemain, pour lequel nous prenons le bus dans la matinée, pour nous rendre à Paris, une auberge de jeunesse, où nous laissons nos affaires et où, au passage, je rencontre rapidement Sam, rencontré d’abord sur Internet avant d’avoir planifié ce rendez-vous (grand merci à toi d’être venu, même si finalement, on n’a pas eu le temps qu’on voulait !), avant de partir pour… Radio France ! En effet, le concert du soir même sera enregistré pour une radiodiffusion quelques mois plus tard ! En arrivant là-bas, on se rend compte de la chance que l’on a, puisque les locaux sont de la plus haute qualité. Nous avons même la chance d’admirer l’orgue qui devrait bientôt, si ce n’est pas déjà fait, être démonté, car vendu (apparemment, il ne servait pas assez là-bas). Et après un raccord qui nous permet d’apprécier l’acoustique des plus agréables, il nous est même ouvert… le restaurant du personnel de Radio France, auquel même les orchestres invités ne sont pas conviés ! Le repas y est de très bonne qualité… quelle chance pour ceux qui travaillent là-bas ! Et enfin, le concert, dans une salle, elle aussi, peu remplie (quand-même plus que la veille !), mais dans d’excellentes conditions, ce qui nous a permis, d’après les retours que nous avons eu, de réaliser un concert d’une excellente qualité, qui pourrait être considérée comme professionnelle !
Enfin, la dernière nuit, nuit de complète décompression, que nous avons passé dans le bar de l’auberge. Malheureusement, celui-ci a fermé vers deux heures… mais les barreaux étaient assez grands pour passer bras et verres… et en une dizaine de minutes environ, on pouvait obtenir une bière… malheureusement, l’un d’entre nous a fait tomber le robinet de Guinness… un homme du staff est venu, sans voir que l’on se servait, et heureusement… mais, pas mûrs, on a finit par aller se coucher tout de même, autour de 3h30.
Pour conclure, comme vous l’aurez remarqué, c’était un très bon stage ! L’ambiance était excellente, et le niveau musical très haut ! Merci donc à tous, et particulièrement à ceux avec qui j’ai fait bonne connaissance pendant le stage, et notamment, sans tous les citer, Doudou, ou encore Robin.
Pour information : une émission sur l’orchestre sera diffusée le samedi 9 septembre, 17h à 18h, où vous pourrez entendre des extraits du concert, qui sera diffusé dans son intégralité un samedi matin de novembre. Je vous passerais l’info dès que je l’aurais !
lundi 7 août 2006
Orchestre National d’Harmonie des Jeunes
Lundi 07.08.2006, 19h39.
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Tu nous tiens au courant pour novembre, ok ?
RépondreSupprimerYes, pas de problème, dès que j'ai l'info !
RépondreSupprimer(Ca me fait plaisir que tu passes lire :))
Et je repasserai !
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