25 Novembre 2005… Un premier pas dans la carrière musicale !

Ce vendredi, je me lève plutôt… pas trop nerveux. Un petit pincement, mais pas énorme, finalement. Juste quand j’y pense vraiment, mais bon, avant, j’ai trois heures de cours… Aller, aujourd’hui, je me coiffe. Faudrait pas faire mauvaise impression devant le jury, ça se fait pas ! Enfin, quand je dis que je me coiffe… c’est succin ! Le processus consiste simplement à se mouiller les cheveux pour pas qu’ils soient tous en l’air, quoi !

Bon, de toute façon, un quart d’heure plus tard, comme d’habitude, je vais attendre mon car… En général, je l’attends entre 10 et 25 minutes… Dur, dur, quand il fait froid… M’enfin, on s’y habitue ! Puis une demi-heure plus tard, les deux heures de TP de physique… L’échéance approche, et pourtant, pas l’once du moindre stress. Pas étonnant, c’est souvent comme ça, pour moi : le stress ne vient qu’au dernier moment. Ca peut à peine arriver plus tard ! Heure de maths, et hop, je vais attendre ma mère qui viens me chercher au lycée, à 11h. J’ai plus de cours, de toute façon, enfin, si, sport, de trois à cinq heures. Peu importe, on court, donc ça m’arrange de pas y aller !

Bon, je dois attendre ma mère 10 minutes… Elle finit par arriver, en me disant qu’elle avait machinalement prit la route du conservatoire ! Quelques heures en avance… Eh oui, c’est une échéance musicale.

Après le repas, je me repose un moment dans ma chambre : il faut être en forme ! Mais toujours pas le moindre stress ! Pas de nervosité, rien. Aller, on n’attend pas plus. Ma mère m’emmène au conservatoire, vers 13h. Je passe une dizaine de minutes dans la salle de l’examen, histoire de tester les anches pour ma clarinette, et trouver la bonne. J’ai une petite heure à attendre avant de passer. Je monte dans ma salle de cours, regarde rapidement les notes. Mais, bon, il ne faut pas voir ça trop. Je joue quelques notes aussi, histoire de chauffer un peu. Puis je me pose sur une chaise, tout simplement. Toujours pas le moindre stress, d’ailleurs. Une dizaine de minutes avant l’heure, je refais quelques gammes pour chauffer.

C’est le moment ! Mon prof vient me chercher. Toujours pas de stress. Les escaliers à descendre. Deux trois portes. Aucun stress. Tac, j’entre dans la salle. Le stress arrive à la rescousse, si on peut dire, comme d’habitude, au dernier moment. C’est toujours en entrant sur « scène », ou dans la salle de l’examen ! Pas avant ! Quelques mots échangés avec le jury, le directeur, et c’est parti…

Pas trop de problème. Sauf un énorme : ils m’arrêtent au milieu, ils ont entendu assez. Je sais qu’il n’y a pas de problème, j’ai bien joué. Non, ils ne m’arrêtent pas parce que ça va pas ! Simplement parce que ça leur suffit ! Ils avaient prévenu, mais quand-même… Ca se fait pas ! On est pas dans un concours d’entrée au CNSM, ou dans un orchestre national ! Enfin, bon, c’est pas grave. Je vais ranger ma clarinette, c’est fini.

Avec mes affaires, je me dirige vers une autre salle, celle de flûte à bec, où je pose mes affaires. Puis m’assied une demi-heure sur une chaise, tranquillement. Le stress est à peu près reparti. Mais, c’est reparti pour moi aussi ! Ma prof de flûte entre dans la salle, c’est à moi ! Bon, il faut transporter le clavecin… un épisode qui a détendu l’atmosphère et retardé la seconde arrivée du stress, puisqu’un prof a failli se faire écraser par le clavecin !

Quelques minutes plus tard, devant le pupitre, c’est reparti, avec le stress qui arrive, encore une fois, juste avant de commencer ! Mon programme est plus long que celui de clarinette… et ils ne m’arrêtent pas, cette fois-ci ! Décidément, il y aura toujours des phénomènes que je ne comprendrai pas chez ce directeur !

Une fois fini, j’ai quelques instants, puis c’est l’entretien, une dizaine de minutes. Des questions classiques, sur ce que je veux faire de ma vie, et surtout, celle qu’on attendait, pourquoi avoir passé deux examens d’entrée en cycle pré professionnel avec deux instruments différents, et pourquoi continuer des études et ne continuer seulement la musique, etc. Bwof, je me débrouille, j’y avais réfléchi ! Bon, heureusement, je crois, que certains membres du jury se placent de mon côté concernant la difficulté de savoir exactement comment s’orienter à tout juste 16 ans ! Je m’attendais aussi à ce qu’ils me demandent de faire un choix entre les deux… mais ça va, pas de ce genre de question !

Bref, quelques temps plus tard, je sors. Quelques minutes encore plus tard, je vais écouter un accordéoniste, un copain avec qui j’ai joué une partie de mon programme de clarinette. Il joue bien, quand-même… comme quoi, l’accordéon, ça peut être impressionnant à voir !

Puis, ben, une heure plus tard, ils ont enfin délibéré, c’est l’heure des résultats… Tintintin ! Plus la peine de stresser, de toute façon, parce que tout est fini ! Ils ne se font pas plus attendre : je suis admis dans les deux ! L’accordéoniste aussi, et même une chanteuse qui chantait horriblement faux…


Et voilà : deux examens dans les deux instruments, le même jour, pour le même enjeu, c’était pas gagné… Mais c’est réussi !
Bien content de moi, je rentre chez moi soulagé d’une pression quand-même finalement non négligeable, moralement (les exams sont réussis !) et physiquement (fichtre, ça prenait pas mal de temps, en fait !).

Vendredi 25.11.2005, 23h59.