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jeudi 27 novembre 2008

ONL / Six et six = semaine loupée à l'Auditorium

Jeudi 13 et vendredi 14 novembre, 20h30, Auditorium de Lyon
(Vendredi 14, concert réservé et gratuit pour les étudiants)

Symphonie n° 6, « Strata », Tüür (création française)
Symphonie n° 6, en si mineur, op. 74, « Pathétique », Tchaïkovski

Orchestre National de Lyon
Anu Tali, direction

Et oui, on ne peut pas réussir tous les concerts, même quand on est un excellent orchestre professionnel. Preuve en était de cette semaine de concerts, du 13 au 15 novembre, à l'Auditorium de Lyon !

Après une très étrange première partie qui a laissé paraître un étrange fouillis d'effets, de notes, d'accords et de sonorités plus incompréhensibles les unes que les autres (les trente-cinq minutes, deux concerts de suite, furent longues...), on pensait enfin pouvoir écouter de la vraie musique dans une interprétation de qualité. Attention, je ne dis pas que l'interprétation de la première partie était mauvaise : impossible à dire à l'écoute !

Mais en fait, malgré toute la bonne foi, on n'a pas pu écouter de vraie belle musique dans la seconde partie, avec un orchestre complètement bridé par la chef. Celle-ci, dans l'ensemble, s'est contentée de battre les temps d'une manière des plus imprécises - j'en donne pour preuve les nombreuses attaques qui n'étaient pas ensemble, sans parler de la première violoniste solo, obligée de montrer la quasi-totalité des attaques par un énorme geste à son pupitre et aux cordes en général. Puis, quand Anu Tali décidait d'aller plus loin, cela donnait des gestes assez ridicules de pantin (imaginez ceci dans cette valse inégale du second mouvement ! J'ai faillit exploser de rire...), ou d'écarter les jambes comme un guerrier et de brandir la baguette parfois des deux mains comme une épée, ou d'autres gestes encore que je ne saurais vous expliquer...

Alors avant de faire de la musique, on n'était pas rendus ! Heureusement que l'on avait tout de même affaire aux excellents musiciens de l'Orchestre National de Lyon, qui heureusement ont une certaine habitude de jouer ensemble ! Il est évident que ce nouvel essai sous la direction d'Anu Tali n'était pas concluant, et que les musiciens ne vont pas encourager la direction artistique à la réinviter... car si elle peut se féliciter d'avoir entièrement rempli la jauge pour le concert étudiant (rappelons-le, annuel et gratuit et réservé aux étudiants), on ne peut nier que le succès ce soir là était bien moindre que les années précédentes avec Nemanja Radulovic ou Lang Lang - sans parler des concerts du jeudi et du samedi, où la jauge n'était même pas remplie au tiers de sa capacité...

2 commentaires:

  1. Anu Tali m'avait déjà fait une excellente impression au Festival Berlioz avec Radulovic dans Beethoven et une superbe "Nouveau Monde". Ici, elle m'a tout simplement stupéfié... et je pèse mes mots (je pense que vous avez lu ma critique). Elle a obtenu de l'ONL, ce que je n'avais jamais entendu : des cuivres sonores, aux sonorités pleines, jouant à l'aise, sans aucune contrainte. (Les trompettes étant en général le point faible de cet orchestre). Je ne parlerai que de Tchaïkovski, la première œuvre demandant une deuxième écoute pour pouvoir être jugée...

    Elle a obtenu de cet orchestre, tout ce que Markl n'obtient pas : contrastes, nuances extrêmes, sonorités pleines même dans les pianissimi, phrasés superbes, style exemplaire et personnel, etc... Elle a tout simplement libéré les musiciens, qui à l'aise, se sont "défoncés", tout en les maintenant dans le cadre qu'elle a su leur imposer. Elle a été tout simplement géniale et sa "gesticulation" ne m'a pas paru à son désavantage, mais au contraire au service d'une conception musicale particulière. J'ai aimé parce qu'elle a donné une interprétation de cette symphonie, inhabituelle, alors qu'aujourd'hui on est dans un ronronnement perpétuel, tous les orchestre, à peu de choses près, se ressemblant. Elle a donné à l'ONL des sonorités nouvelles que je n'avais jamais entendu, et, cela est assez rare, j'ai eu une émotion que j'avais un peu oubliée en raison des interprétations standarisées que l'on nous sert de plus en plus.

    Il y a longtemps que je n'avais vu un aussi bon chef, et entendu un orchestre d'une telle qualité. Je ne comprend pas les raisons de votre déception. J'étais au concert du samedi et vous je suppose à celui du vendredi. Ceci explique peut-être cela...

    Qu'auriez-vous dit si vous aviez assisté à la Tétralogie du Châtelet abec un Orchestre de Paris, pire qu'une fanfare amateur, un chef qui n'avais sans doute jamais entendu Furtwangler ou Karajan et surtout pas Wagner, et des chanteurs dont la voix ne dépassait pas la rampe. Je ne parlerai pas de l'honteuse mise en scène et du coût du spectacle...

    Bon, comme j'aime bien votre manière de vous exprimer, j'attends avec imatience votre réponse et vos commentaires sur les prochains concerts. Ma prochaine critique (importante) sera Boulez et l'Ensemble Intercontemporain pour son passage à Grenoble.

    Bien cordialement,
    Hervé Gallien

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  2. Bonjour ! Vraiment désolé du temps mis pour répondre, mais... je ne voulais pas lire votre commentaire à l'arrache, et j'ai pas mal de boulot cet temps-ci...!

    Merci bien pour votre commentaire. J'avais en effet lu votre critique - et je n'ai pas encore pris le temps de lire votre réflexion sur la confrontation des ressentis, j'avoue.

    J'ai du mal à concevoir ce que vous expliquez là, cependant c'est très intéressant de voir comme c'est différent. J'y serai sans doute attentif aux prochains concerts.

    Cependant, juste une chose, par exemple sur la mise en place. Certes c'est une question purement technique, mais comment peut-on faire de la musique si la moitié des attaques ne sont pas ensemble au sein de l'orchestre ? Peut-être cela ne vous a-t-il pas chauffé ? Peut-être me fais-je trop d'idées ?

    Pardonnez-moi mon retard à vous suivre, mais je compte bientôt lire votre article en question sur votre blog !

    Merci, et à bientôt !
    Benjamin Christ.

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