Et bien voilà, sont terminées depuis quelques jours les semaines de musique contemporaine du conservatoire Hector Berlioz, enfin, mon conservatoire, quoi. En effet, depuis trois semaines (du 25.01 au 15.02) se sont enchaînés des concerts, ateliers, rencontres avec des musiciens et compositeurs divers et variés.
Bien que certains types de musique contemporaine ne me plaisent pas vraiment, j’ai essayé, en bon élève mais aussi en élève ne demandant qu’à découvrir, de me rendre à un maximum de ces projets. Bien entendu, j’ai aussi joué à plusieurs reprises dans le cadre de ces semaines contemporaines, dont le directeur du conservatoire était d’ailleurs particulièrement fier. Je ne saurais, par contre, dire s’il y a de quoi, puisque malheureusement je n’ai pas pu aller assister à beaucoup de concerts.
En résumé, on avait : concert de tambourins, soirée chanson, ateliers d’improvisation, récital de violoncelle électrique (si, si !), trois concerts et un récital de percussions, une heure musicale autour de musiques actuelles pour accordéon, un concert de la classe de clarinette et deux compositeurs invités… Bref, bon nombre de manifestations musicales !
Je vais donc vous parler de quelques-unes… Celles où je me suis rendu, ou où j’ai joué.
Violoncelle électrique : plutôt étonnant. [Un anglophone Eric Longsworth]
J’avais déjà vu, à l’occasion de la fête de la musique, un violon électrique, mais je n’avais pas pensé au violoncelle. A voir, la grande différence est surtout que, du fait du dispositif électrique, le violoncelle ne dispose pas de caisse de résonance ! Il est donc tout maigre, et c’est assez étonnant à voir.
Il a joué (en impro ?) des air sympas, parfois sans archet, avec simplement les doigts sur les cordes. Le style de jeu est forcément différent du classique, et il fait facilement tourner des rythmes rien qu’avec son violoncelle… Et du fait de la grande tessiture de l’instrument, quand il joue sans archet, ça rend des sons de la guitare basse à une guitare électrique. Son jeu avec archet est tout aussi impressionnant, même s’il ne joue évidemment pas du classique.
Entre ses morceaux, il nous parlait de son autre passion : la nature. Il nous a raconté certaines péripéties amusantes qu’il a rencontré, durant ses voyages en solitaires, à pied de plusieurs semaines… Bon, il n’y avait aucun rapport apparent avec la musique, si ce n’est que c’était son autre passion. Peut-être qu’il cherchait à remettre ses histoire en musique ? Nul ne saura…
Bref, un bilan très intéressant et étonnant, j’ai vraiment aimé. Contrairement à d’autres amis, qui, pour certain(e)s, n’ont pas vraiment apprécié.
Une pièce pour alto seule : Prélude, de Philippe Hersant. Pas trouvé ça très intéressant, je n’en ai pas retenu grand chose… [Le professeur d’alto, Vincent Libman]
Heure musicale au musée… Autour des musiques pour accordéon, flûte traversière, basson et clarinette. En fait, c’était « Carte blanche au professeur d’accordéon, Bruno Teruel ». Là, il y avait de tout. Je crois qu’il y avait pas mal de musique venant de compositeur chinois (même si la musique n’était pas spécialement ‘‘chinoise’’). J’ai découvert des effets de bassons assez étonnants, enfin, étonnants surtout parce que je n’en écoute pas souvent, sûrement. C’était assez intéressant, même si certains morceaux n’étaient pas du tout ma tasse de thé… mais, certains étaient vraiment super, dont une création d’un compositeur dont je vais reparler : Busseuil.
Concert de la classe de clarinette. Bon, forcément, je joue ! On a eu des péripéties avant le concert : il devait être dans une école jumelle, qui a été fermée pour des problèmes d’aération… Donc, nous devions jouer dans un groupe scolaire non loin, mais, manque de pot, ils ne peuvent pas recevoir de public… Nous finissons donc pas jouer… dans notre conservatoire ! Il y a des morceaux assez intéressants joués, certains, par des jeunes clarinettistes pleins d’avenir. Pour ma part, je joue les Domaines, de Boulez, avec une autre clarinettiste. On a une petite mise en scène, sans quoi l’écoute doit être vraiment… lassante, dirons-nous. Ca, c’est pas du tout mon genre de musique, par exemple ! Il y a peut-être trois ou quatre passages sympas, mais sinon… M’enfin, c’est pas grave : je dois jouer de toutes les musiques, et je ne le prends pas mal.
Le concert se passe plutôt bien, j’en suis même assez content. Bref, bon bilan encore une fois.
Compositeur invité : Patrick Busseuil. Je connais sa musique depuis l’année dernière, puisque j’en ai joué en musique de chambre, pour clarinette et accordéon. C’est un compositeur (accordéoniste) qui a beaucoup écrit pour l’accordéon, et du même fait pour les formations avec accordéon. Ainsi, après avoir entendu, l’autre jour, une pièce pour accordéon, clarinette et basson, j’ai joué pendant ce concert une pièce pour trois clarinettes, accordéon et contrebasse. Une pièce très difficile pour la mise en place, puisque, en gros, c’est tout le temps des décalages entres les voix pour les motifs rythmiques ou mélodiques. Mais, c’était plutôt intéressant. J’ai aussi joué une pièce pour accordéon et clarinette, imitant les chants indiens, et qui finit par être intéressante après du travail dessus : étant donné que c’est très répétitif, il ne faut pas que ça devienne lassant, comme ça l’était au départ !
Bilan toujours aussi positif et intéressant, même si, pour les deux pièces, nous n’étions pas au mieux de notre concentration, dans l’ensemble…
Compositeur invité : Boris Clouteau. Dernier concert où j’ai joué, celui où étaient présentées des œuvres de ce compositeur, qui était l’année passée, depuis quelques années, professeur d’analyse (très lunatique) au conservatoire. Les cours étaient assez marrants du fait qu’il pensait toujours à d’autres choses, et s’amusait comme il pouvait devant son piano, mais on a pas eu le contenu des cours, du coup… Bref, je cravache cette année, puisque ça se fait sur deux ans ! Bon, peu importe, là n’est pas le sujet. Enfin, sa musique était aussi très lunatique, il faut le dire. Une pièce, dans laquelle je jouais, était une commande du conservatoire… Le directeur devait en être super content… [ironique… !] En tous cas, depuis l’intérieur, ce n’étais pas très intéressant : le gros de ma partie consistait en quatre notes, regroupées en différents nombres dans les temps, donc irrégulièrement. Par exemple, dans une seconde, une fois c’est cinq de ces notes, puis onze, puis sept, puis quatre, puis huit, et ainsi de suite… Bon, forcément, ça devenait vite approximatif, parce que très difficile à faire l’enchaînement noté ! Mais, pas de remords, puisqu’il m’a dit que le but était de faire un tissu de fond !
Voilà, je me rends compte que j’ai encore beaucoup plus écrit que je ne le pensais, comme d’habitude !
J’espère vous avoir donc bien présenté ces différents projets auxquels j’ai assisté et participé durant ces semaines de musique contemporaine.
Et là, je vais pouvoir aller voir, dans un quart d’heure, à la télé, un grand clarinettiste jouer le concerto de Mozart… J’ai nommé, Paul Meyer.
Pour des explications, n'hésitez pas, demandez-moi.
Une question me taraude l'esprit : qu'est ce que la taciture d'un instrument? Terme que tu utilises à propos du violoncelle electrique.
RépondreSupprimerWoops, je me suis rendu compte il n'y a pas si longtemps que c'était "tessiture", que je voulais mettre... Taciture, ça veut rien dire :p
RépondreSupprimerDonc, oui, tessiture. C'est à dire l'ambitus de l'instrument, genre, il couvre, il peut jouer de telle note à telle note.
Je vais modifier ça ^^
Grmbl ça ne m'avance pas plus, c'est quoi l'ambitus? Le nombre d'octaves?
RépondreSupprimerLol ^^
RépondreSupprimerEn fait, j'avais peur de me prendre une remarque "oui ben ça va, j'sais c'que c'est la tessiture !" :p
Oui, c'est un peu le nombre d'octaves. Ses possibilités de jeu.
Par exemple, on peut dire que quelqu'un a une tessiture qui va du do medium au sol sur-aigû, ça fait deux octaves et demi (au pif, hein).
Ah ben, j't'ai trouvé une définition sur Wikipédia, ce sera plus précis :
En musique, la tessiture d'une voix ou d'un instrument désigne l'ensemble des notes qu’un musicien, chanteur ou instrumentiste, est capable d'émettre facilement, depuis le grave, jusqu'à l'aigu. La tessiture et le timbre servent à classer les voix et certains instruments par catégories ou familles.
Le mot « tessiture » doit être soigneusement distingué du mot ambitus, qui lui, désigne l'étendue totale (tessiture plus notes extrêmes) d'une voix, d'un instrument ou d'une partie musicale.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Tessiture)
C'est plus clair ?